Pas facile de trouver un lieu de vie lorsque l’on est propriétaire de quatorze chiens. Les époux Mettraux en font actuellement la cruelle expérience.
Carine Mettraux et son mari pensaient avoir enfin trouvé dans le Relais de Vuargny – fermé depuis quelques semaines –, sur la route des Ormonts, le lieu idéal où vivre en toute quiétude avec leur meute de quatorze chiens, dont une majorité de polaires. A l'orée de la forêt, sans voisins, avec du terrain en contre-haut. Sur une partie de celui-ci, des enclos hébergent déjà les toutous en bordure du bâtiment. Les Mettraux, eux, faute de mieux, résident dans une caravane de l'autre côté de la route et ont entreposé leurs biens dans la grange en attendant le départ du locataire.
Bientôt du passé, se réjouit le couple après les bisbilles qui les ont obligés à quitter en octobre leur maison des Larets, hameau d'Ormont-Dessous. La raison: le mécontentement du voisinage à propos de la colonie de chiens – vingt-sept à l'époque – que Carine utilise dans son travail d'animatrice de jeunes. Par ailleurs, la loi est claire: pas plus de quatre chiens en zone agricole, sauf dérogation cantonale. Une demande des Mettraux est cette fois partie à Lausanne.
A Vuargny, les Mettraux se réjouissent de leur emménagement prévu au 1er décembre. Mais hier matin, c'est la consternation: «Le propriétaire nous a informés par courrier qu'il est en négociations avec la commune d'Aigle. Au bureau technique, on m'a annoncé que la vente conclue, nous devrions partir.»
«Un raccourci rapide, tempère de son côté le syndic Frédéric Borloz, même si l'affaire est effectivement en bonne voie. Nous sommes notamment intéressés par les pâturages alentours. Quant à ce couple, il doit obtenir une autorisation que nous ne pouvons lui délivrer. Pour notre part, si cette dérogation leur est attribuée par le Canton, il n'y aurait pas lieu de s'opposer à une candidature de ces gens pour habiter le bâtiment. Pour autant que cela n'entraîne pas de contraintes pour les usagers de la route et de la commune